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- "Dune: Part Two": les coulisses de la post-prod
D’autres dans le passé ont tenté de faire le film de Dune, sans succès. C’est le cas de Jodorowski, qui, dans les années 70, a imaginé et réuni une équipe de rêve pour donner vie à cette histoire, mais dont le feu vert ne s’est jamais donné. En 1984, la version controversée de David Lynch fut réalisée. Puis, en 2021, ce fut le tour de Denis Villeneuve et cette fois-ci, ce fut un succès. Le deuxième volet paru début 2024 continue dans cette lignée. Celui-ci a un look distinct, épique et envoûtant. Mais comment l’ont-ils fait ? Quelles technologies ? Voici notre top 3 des techniques utilisées pour donner vie à ce fim de science-fiction d’envergure gargantuesque. Les yeux bleus des Fremen Transformer la couleur des yeux à l'écran est un défi bien connu, poussant parfois les adaptations, comme celles de Harry Potter ou de Daenerys Targaryen, à dévier des descriptions originales. Les lentilles de contact, peu pratiques, et les effets visuels manuels, coûteux en temps et en ressources, limitent ces changements. Pour "Dune: Part Two", l'équipe de DNEG a innové avec une solution plus efficace. Contrairement au premier film où l'ajout manuel des yeux bleus était la norme, cette suite a vu l'introduction de l'intelligence artificielle. Ils ont entraîné un modèle machine learning sur les prises du premier film, afin que l'algorithme soit capable de reconnaître et de colorer automatiquement les yeux humains en bleu. Bien qu'elle ait nécessité des ajustements pour éviter quelques erreurs, comme le changement de couleur des yeux des personnages non-Fremen et quelques retouches par ci, par là, cette méthode révolutionnaire, décrite par Paul Lambert, superviseur VFX chez DNEG, marque une avancée significative dans les techniques de post-production. Villeneuve a combiné la technologie Unreal avec des story-boards traditionnels L'utilisation de l’outil Unreal Engine a été cruciale pour la planification et réalisation du film. Lors du festival SXSW, un panel appelé "Dune Two, Real-Time Tech & the Implications for Storytelling" a mis en lumière comment l'intégration de cette technologie a permis de donner vie au film, grâce aux Préviz. «J'encourage les personnes à explorer Unreal, à explorer d'autres techniques de prévisualisation qui peuvent vous aider à soutenir votre réalisateur autant que possible», Jessica Darhammer, co-productrice. Selon Jessica Derhammer, co-productrice de Dune 2, compte tenu de l'ampleur du film et de la complexité supplémentaire du tournage dans différents lieux, y compris le désert, il y a eu beaucoup de préparation. Il a donc fallu aligner très tôt l'aspect créatif avec la logistique. La question s'est rapidement posée : «comment, concrètement, allons-nous faire pour tourner ce film en six mois?». C’est alors qu’ils ont décidé d’utiliser Unreal Engine pour prévisualiser les décors et même les personnages. Des drones ont aussi été déployés pour repérer les lieux. Ces données ont par la suite été introduites dans Unreal, pour les recréer et travailler à l’avance sur le blocking, la lumière, les zones d’ombres, les heures de soleil, les angles, et bien plus encore. «Il n’y a pas de décisions prises dans le vide. Vous regardez à travers l'objectif de la caméra, mais vous pouvez aussi sortir de ce point de vue et voir ce dont la scène a besoin ; où puis-je placer mes lumières? De combien de lumières ai-je besoin? [...] Cela permet aux cinéastes de se réunir et de prendre ensemble des décisions éclairées qui servent les intérêts de chaque département», dit Brian Frager d'Epic Games. Scène de gladiateurs sur Harkonnen Pour capturer l'atmosphère unique de la planète Harkonnen, une technique spécifique de tournage en infrarouge a été employée, transformant les images en noir et blanc et donnant aux scènes un aspect irréel et sinistre. La technique utilisée reposait sur l'emploi de l'infrarouge sur le capteur de la caméra, une méthode déjà exploitée dans d’autres films comme "Nope", afin de créer l’effet de nuit, et même par Villeneuve lui-même pour des effets visuels dans d'autres projets. Dans ce cas, l’objectif était de produire un sentiment d'irréalité effrayante, où la peau des personnages devient presque translucide. Cette décision artistique, une fois prise, était irréversible durant le tournage, soulignant l'engagement de l'équipe à cette vision esthétique particulière. Comme l’explique le réalisateur à IndieWire: «j'ai dû avertir le studio qu'il n'y avait pas de retour possible. Ce n'est pas un effet que nous avons fait en post-production », et il ajoute: «j'aime l'engagement et le risque que cela représente». Cette méthode a également posé un véritable défi pour les départements de maquillage et de costumes, nécessitant des tests exhaustifs pour assurer l'adéquation des couleurs et des textures sous l'effet de l'infrarouge. Les réactions des matériaux aux conditions spécifiques de lumière et de chaleur étaient imprévisibles; même les tatouages dissimulés sous le maquillage traditionnel se révélaient sous l’infrarouge.
- VFX ou CGI?
La polémique sur le "zéro" CGI d'Oppenheimer a révélé une méconnaissance de l'artisanat nuancé des effets visuels, souvent éclipsée par des généralisations, menant à une fausse idée selon laquelle ces technologies contribuent à la décadence du cinéma. Par conséquent, les personnes hésitent même à mentionner qu'elles utilisent du CGI — c'est comme si nous étions le Voldemort de l'industrie cinématographique. Mais pourquoi est-ce important? Dans l'industrie des FX, on n'a jamais autant parlé de CGI. Avant on était juste «ceux qui font les effets», et c'est pas plus mal. Tu n'as pas besoin de savoir exactement ce qu'on fait, c'est bien pour ça qu'on a été engagés. Cependant, la mauvaise publicité continue d'impacter négativement l'art et les artistes qui travaillent d'innombrables heures inaperçus (sauf quand c'est mal fait - kudos au Hollywood Reporter qui a publié la "VFX Barbie"). Nous sommes donc en mission pour démystifier l'industrie des VFX et cet article est le premier de la série; une tentative de distinguer entre les principaux types d'effets visuels du cinéma, à savoir est-ce des VFX ou CGI? Ou encore des SFX? C'est notre réponse au discours actuel, mettant en lumière l'importance des effets dans la réalisation de films. D'ailleurs, s'il y a un sujet que tu veux qu'on aborde, laisse-le nous savoi dans les commentaires! Un peu d'histoire L'art des Effets Visuels (VFX) est une composante essentielle du cinéma depuis ses débuts, soit depuis les années 1900! Des pionniers tels qu'Alice Guy et Georges Méliès furent parmi les premiers à utiliser des techniques comme la teinture et les expositions doubles, ajoutant une touche de magie à leurs films. Les projections arrière et les matte paintings ont été introduits ultérieurement et, aujourd'hui, la tradition de l'illusion se poursuit avec les outils numériques (alias les ordinateurs) et même l'intelligence artificielle! Ainsi, bien que les outils aient évolué, l'objectif principal des VFX reste inchangé. Comme l'a déclaré Clarence Slifer, lauréat de l'Oscar des Meilleurs Effets Spéciaux pour son travail sur "Le Portrait de Jennie" (1948), dans The invisible Art: "ce qu'on essaie de faire, c'est offrir au public une meilleure image, qui raconte une histoire plus captivante". VFX ou CGI? En deux mots, on peut dire que le CGI ou l'Imagerie Générée par Ordinateur concerne exclusivement tout élément créé 100% avec un ordi, des créatures fantastiques aux paysages urbains. À l'inverse, les VFX (effets visuels) englobent un spectre plus large, intégrant parfois le CGI avec des séquences en prises de vues réelles. VFX: nous avons effacé les câbles de la vampiresse et le crew du plan. Ainsi, les VFX seraient le terme parapluie qui fait référence à toute modification d'image effectuée en post-production, que ce soit avec des éléments en 3D (ou CGI) ou la composition de prises de vue réelles pour améliorer l'image finale. Il s'agit d'intégrer au mieux divers éléments en post pour créer des scènes crédibles. Beyond est un court-métrage fait 100% avec du CGI Dans ce contexte, le CGI serait une sous-catégorie des VFX, un outil. Ce terme pourrait donc être réservé aux créations entièrement réalisées par ordinateur, telles que des personnages, des décors ou des objets. Mais cela peut être aussi une récreation de quelque chose qui existe via, par exemple, la photogrammétrie. En gros, c'est l'outil moderne privilégié lorsque la prise de vue réelle n'est pas pratique, trop dangereuse, trop chère ou impossible. Il permet aux cinéastes de concrétiser leurs visions, transformant des décors autrement ordinaires ou impossibles et/ou des personnages. Voici les coulisses d'une scène 100% CGI d'Artificial Faith (Foi artificielle) N'oublions pas les SFX! Alors que le CGI et les VFX règnent dans le domaine numérique, les SFX nous rappellent le tangible. En effet, les SFX font référence à tous les effets pratiques ou physiques qui se produisent sur le plateau. Cela peut inclure des éléments comme les prothèses, le maquillage, les effets météorologiques, les miniatures et les pyrotechniques. Rise - SFX pour la création de la créature Contrairement aux VFX, qui sont appliqués ou créés en post-production, les SFX concernent la création d'illusions sur plateau, même si (nous devons l'avouer) ils sont souvent améliorés en post-production. Mais, pour nous, la beauté du cinéma réside dans le mélange de toutes ces techniques! En conclusion, dire qu'un film est fait avec «zéro CGI» peut être un angle marketing convaincant, mais cela simplifie à l'extrême la vaste forme d'art collaborative que représentent les effets visuels. L'interaction entre le CGI, les VFX et les SFX est fondamentale dans la réalisation moderne de films.
- Sora, sommes-nous fichus?
OpenAI a de nouveau fait les gros titres, cette fois avec leur nouvel outil, Sora. Un nouveau générateur de vidéo à partir de texte (text-to-video), qui a suscité à la fois enthousiasme et préoccupations dans divers secteurs, y compris, bien sûr, celui de la création de vidéos. Pourquoi? Car contrairement à ses contemporains, Sora semble produire des vidéos plus photoréalistes (ainsi qu’animées), avec beaucoup de mouvement, de manière assez fiable. Voici ce qu’il faut savoir et notre point de vue. Prompt: Photorealistic closeup video of two pirate ships battling each other as they sail inside a cup of coffee. Sora: un bond dans la création de contenu Sora est un modèle d'intelligence artificielle de text-to-video. Toutefois, selon le site d'Open AI, il "est capable de générer des scènes complexes avec plusieurs personnages, des types de mouvements spécifiques, et des détails précis sur le sujet et l'arrière-plan. Le modèle comprend non seulement ce que l'utilisateur a demandé dans l'invite, mais également comment ces éléments existent dans le monde réel". Ce qui, d'après les vidéos publiées, est effectivement assez impressionnant. Voici un peu + d'infos: les vidéos de Sora durent jusqu'à 60 secondes en Full HD 1920x1080. L'outil n'est pas encore disponible pour le public. Il n'y a pas de date de sortie. Il est encore en évaluation pour des domaines critiques. OpenAI partagera les progrès de leur recherche sur leur site web. Plus de vidéos générées avec Sora sur TikTok: https://www.tiktok.com/@openai Peurs et appréhensions Des préoccupations ont de nouveau émergé quant aux implications d'une telle technologie concernant la fraude, la désinformation et d'autres utilisations possibles (y compris le droit d'auteur). Selon OpenAI, ils prennent "plusieurs mesures de sécurité importantes avant de rendre Sora disponible", et ajoutent : "nous travaillons avec des red teamers – des experts dans des domaines comme la désinformation, le contenu haineux et les biais – qui testeront le modèle". Prompt: An extreme close-up of an gray-haired man with a beard in his 60s, he is deep in thought pondering the history of the universe as he sits at a cafe in Paris, his eyes focus on people offscreen as they walk as he sits mostly motionless, he is dressed in a wool coat suit coat with a button-down shirt , he wears a brown beret and glasses and has a very professorial appearance, and the end he offers a subtle closed-mouth smile as if he found the answer to the mystery of life, the lighting is very cinematic with the golden light and the Parisian streets and city in the background, depth of field, cinematic 35mm film. Bien que ceci est clairement important, cet article ne traite pas ce côté-là, mais de son impact sur la création de films et vidéos. En effet, on a lu dans les gros titres: "les créateurs de vidéos sont foutus" ou encore "c’est la fin pour les réalisateurs". Rappelons, d’abord, que les nouvelles technologies ont toujours suscité peur et appréhension, mais l'histoire nous montre que l'introduction de celles-ci, bien qu'intimidantes, ne conduisent pas nécessairement à l'obsolescence des compétences et des rôles traditionnels, mais bien à une évolution. Tu te rappelles quand on allait tous devenir photographes, car on a un appareil photo HQ dans notre poche? Eh bien, cette prévision ne s’est pas réalisée. Par contre, on a une abondance de photos de plats dont on pourrait se passer. Dès lors, Sora et des outils similaires sont peu susceptibles de remplacer l'expertise nuancée des réalisateurs et techniciennes de films. Mais ils vont certainement changer le panorama, car ils offrent à plus d'individus de nouveaux outils pour donner vie à leur vision, enrichissant potentiellement l'industrie d'un éventail plus large d'histoires et de perspectives. Technologie et Cinéma : Une évolution continue N'oublions pas que l'industrie du film a toujours prospéré grâce à l'innovation technologique, de l'invention de la caméra elle-même à l'utilisation des effets visuels CGI, au lieu de stop motion. Chaque avancement a apporté des changements, ouvrant de nouvelles avenues pour l'expression créative. Sora, vue de ce point de vue-là, n'est que le dernier chapitre de l'évolution continue du cinéma, offrant des outils qui étaient le domaine exclusif d'Hollywood à un public plus large. Prompt: Borneo wildlife on the Kinabatangan River. Ce qui peut arriver est que l'utilisation de vidéos de stock pourrait devenir obsolète, bien que des tests supplémentaires soient nécessaires pour déterminer si les vidéos générées sont suffisamment bonnes pour être intégrées dans ses scènes filmées. Nous avons déjà testé de nombreux outils IA pour évaluer s’ils sont production ready. À la date de publication de cet article, peu ont atteint ce stade, y compris l'outil génératif IA d'Adobe Photoshop, que nous avons utilisé pour démolir un grand bâtiment (tu veux savoir comment? Fais-le nous savoir dans les commentaires!). Et oui, encore une fois, la manière dont on fait les VFX va changer. Vaut mieux se préparer! Générateurs de Vidéo IA – un nouveau moyen de narration L'émergence des générateurs de vidéo IA, tels que Sora, marque une évolution dans la création de contenu numérique et la réalisation de films. Cependant, Sora n'est pas le seul acteur dans ce domaine. Google recherche également sa propre technologie, appelée Lumiere, et Pika se présente comme un sérieux concurrent de Runway. Ce dernier a même introduit des fonctionnalités spécifiques comme le zoom avant/arrière, le panoramique gauche/droite, en plus des prompts de texte et d'image, ce qui est très cool. Et nous n’en mentionnons qu’une poignée! Ces outils promettent de démocratiser la production vidéo. Pourtant, nos tests révèlent une réalité plus complexe. Bien qu'ils donnent aux créateurs de nouvelles formes d'expression, maîtriser ces plateformes nécessite souvent un mélange de créativité, de compétence technique et de patience. Ceci signifie l'émergence d'un nouveau type d'artistes. L'attrait de la création vidéo assistée par l’IA est indéniable, mais elle s'accompagne d'une courbe d'apprentissage et d'un élément inhérent de hasard qui défie la notion de génération de contenu "sans effort". Ce n’est pas aussi magique qu’on le dit. Embrasser l'Avenir L'IA ouvre une nouvelle ère pour les idées ; une nouvelle perspective sur la créativité. Auparavant, il fallait non seulement avoir the idée, mais on dépendait aussi savoir-faire (comment peindre la lumière, choisir les couleurs, etc.). Désormais, il s'agit davantage d'explorer les limites de l’imagination. C’est cet élément que nous trouvons vraiment effrayant. Car, c’est vrai qu’avec l'IA, n'importe qui peut créer une image esthétiquement plaisante, mais c’en est une parmi un puits infini de contenu (ce qui mène à la fameuse "standardisation" de l'art). Les questions sont maintenant: que vas-tu lui demander? Comment cas-tu l'éditer et le personnaliser? Comment vas-tu l'utiliser pour repousser les limites de ta créativité? Prompt: A petri dish with a bamboo forest growing within it that has tiny red pandas running around. Si tu fais des films ou est un artiste, nous n’avons qu’un conseil, fais des tests! Il existe aujourd'hui des centaines d'outils IA (et pas seulement des générateurs de vidéo). Pas tous seront adaptées à ta façon de travailler. Regarde lesquels peuvent s'intégrer ou améliorer ton flux de travail, s'adapter au pipeline, faciliter certains processus, voire même aider à explorer une idée. Utilise l'IA pour visualiser des propositions, pour t’aider à écrire des dialogues dans une langue que tu ne maîtrises pas parfaitement, entre autres. En gros, crée ta propre stratégie pour transférer tes idées au papier et, finalement, à l'écran. En conclusion, on peut dire que les sentiments mitigés d'enthousiasme et de préoccupation entourant des technologies comme Sora sont compréhensibles. Toutefois, leur véritable valeur et impact seront façonnés par nos choix en tant qu'artistes et dans la manière dont nous adoptons et intégrons ces outils. En les considérant comme des compléments à la créativité et à l'expertise humaines plutôt que des remplacements (ce qui également valable pour les studios...),l'industrie du cinéma est prête à poursuivre son évolution, créant des histoires qui continuent d'inspirer et d'émerveiller.
- 5 documentaires sur le cinéma à voir absolument!
Pour réaliser un film, il faut une grande variété de talents et une gamme diversifiée d'artistes. Les coulisses mettent souvent en avant les réas, les acteurs et actrices, mais qu'en est-il du reste de l'équipe — les techniciens, designers et créatifs invisibles chargés de donner vie à un monde, à une vision qui n'existe pas encore? Pour mettre en lumière ces aspects essentiels mais souvent oubliés de la réalisation de films, nous avons sélectionné 5 documentaires qu'on a adoré. Chacun offre un aperçu sur le processus créatif, célébrant l'imagination, l'innovation et le dévouement nécessaire pour créer les films qu'on aime tant. Creature designers - The Frankenstein complex Ce documentaire parcourt un siècle de création de monstres du cinéma. Il met en lumière le travail des artistes qui, tels Frankenstein, donnent vie à des créatures devenues aujourd'hui emblématiques sur grand et petit écran. Découvre l'univers des maîtres des effets spéciaux (SFX) qui, armés d'une simple idée, d'un bout de carton et de tonnes de silicone, façonnent les cauchemars qui peuplent nos nuits. Avec des interviews d’artistes de renom dans le domaine comme Rick Baker, Allec Gillis, Phil Tippett, Matt Winston (le fils de Stan), et plus encore, pour nous, c’est un documentaire à ne pas manquer, car même si nous réalisons des effets visuels en post, nous préconisons toujours le mélange des techniques. The movies that made us de Netflix Moins connu mais tout aussi fascinant, ce documentaire, qui en est à sa troisième saison, nous plonge dans les coulisses de films cultes. De Jurassic Park à Die Hard, en passant par Pretty Woman, sans oublier une saison spéciale Halloween traitant de films comme RoboCop et Vendredi 13, cette série révèle les secrets (et mésaventures) d’un tournage. Tu y découvriras des interviews variées, allant des réalisateurs aux scénaristes, en passant par les designers de plateau et les spécialistes des effets spéciaux. Qu’avons-nous appris? Que rien n’est vraiment complètement sous contrôle lorsqu’on fait un film. Robert Rodriguez – the rebel without a crew Dans cette docu-série de six épisodes, nous suivons le réalisateur Robert Rodriguez refaire l’exercice qui a changé sa carrière après 25 ans: réaliser un film en 14 jours, avec $7'000 dollars. Bien qu’on remarque qu’aujourd’hui il peut faire d’énormes économies grâce aux sets qu’il peut créer directement dans les hangars de Troublemakers Studio avec des props d’anciens films, il partage avec nous son processus de création. Cette série est pour celles et ceux qui aiment avoir la caméra à l’épaule; elle est remplie de trucs et astuces de l’écriture, à l’organisation de la production, en passant par le travail avec les acteurs et actrices, la création d’effets bon marché et la magie du son et de l’édition. On doit le dire… on est tentés de le faire. Qui serait partant pour cette aventure? Contacte-nous! Lord of the rings – appendices Il date, on le sait! Mais c'est une des rares fois où nous avons pu plonger aussi profondément dans la production d'un film qu'avec ces "appendices" qui accompagnaient les DVD de LOTR. Pendant plus de six heures, plonge dans l’univers de Tolkien amené en images par Peter Jackson. En soit, la réalisation des films fut tant une épopée comme l’histoire qu’ils racontaient. 5+ ans de prépa, 1 an pour filmer les 3 films en même temps, un travail herculéen de création de props, des milliers de personnes impliquées, jusqu’à 8 unités de direction additionnelles et +4h de dailies à revoir le soir. En bref, les appendices fournissent un contenu approfondi sur les coulisses de LOTR; ou les échafaudages nécessaires à faire un film de fantaisie. Tu peux les voir directement sur Youtube! (ah, cette vibe des années 2000!) Jodorowsky’s Dune Ce documentaire explore la tentative ratée du cinéaste Alejandro Jodorowsky d'adapter le roman "Dune" au milieu des années 1970. Le film se penche sur ce projet ambitieux et finalement non réalisé, qui aurait présenté une vision unique et avant-gardiste pour le marché de l’époque… voire même celui d’aujourd’hui, car il regroupait une équipe sans égal, avec des artistes et personnages emblématiques de la culture pop, comme Moebius et Giger, en passant par Dali et même David Bowie. Ce qui nous a captivés est que, même si le film ne s’est pas réalisé, grâce à sa vision, Jodorowky a pavé la voie à des chefs-d'œuvre de science-fiction ultérieurs, tels que Alien, Star Wars et même Matrix. Est-ce que tu les connaissais? Lequel nous recommandes-tu de regarder ensuite? Partage-le dans les commentaires.
- La préviz, c'est quoi?
La prévisualisation, ou préviz, est un moyen de visualiser de manière anticipée les scènes d'un film. Elle aide les réas à planifier et à conceptualiser des moments complexes, souvent des semaines ou des mois avant le début du tournage ©Previz Orbitae - La Piñata Souvent réalisée en 3D, cette approche n'est pas seulement réservée aux productions avec des effets spéciaux, elle est aussi très utile pour des films qui n’en ont pas du tout. Voici pourquoi la previz est devenue incontournable dans la production: Planification de scènes complexes: la scène a de nombreux personnages qui sortent et entrent du cadre? Elle a un rythme soutenu? Des effets visuels? La préviz aide les réas à orchestrer chaque élément de la scène, afin de définir ce qu'ils ou elles souhaitent raconter et comment le dire. Anticipation des mouvements de caméra, interactions des acteurs, type d’objectifs, rythme, etc. Tant de points qui peuvent être résolu à l’avance, assurant ainsi une exécution fluide et efficace lors du tournage. ©Previz Orbitae - Eyes on the menu Previz de cascades: réaliser des scènes avec une course poursuite de voitures, une baston entre gangs, une avalanche ou encore l’attaque d’un animal peut sembler comme une tâche dantesque. Les préviz de cascades sont clé pour définir la choréographie et coordination entre acteurs et caméra. A noter que, suivant le type de cascade, cette étape devient cruciale dans la préparation de scènes qui exigent une précision millimétrée et une sécurité maximale. Vidéo extraite de ©Dave Macomber Construction de sets: En créant les sets en préviz, il est possible de déterminer quel est l’éclairage souhaité, comment il sera habillé, qu’est-ce qu’on peut éliminer et ce qu’il faut absolument garder. Par exemple, pour John Wick 3, ils ont créé le set d’une des scènes finales en 3D, afin de pouvoir prendre des décisions conscientes avant la construction de celui-ci. Optimisation du Budget: En prévisualisant certaines scènes, les réas et les producteurs peuvent considérablement réduire les coûts de production en évitant les pertes de temps sur plateau et en optimisant l'utilisation des ressources. Car on le sait… le temps c’est de l’argent. Par exemple, pour "Le Cercle des Neiges" de Netflix, ils ont créé une préviz de l’accident d’avion, grâce à quoi ils ont pu savoir combien de sets ils avaient besoin de construire. Images du BTS - ©Netflix Communication avec les équipes: la préviz sert aussi de référence visuelle pour toutes les personnes impliquées dans le projet. Elle facilite la communication des idées et assure que tous les membres, de la direction à la production, comprennent clairement de quoi la scène qui va être tournée est composée et quel est son ton. Bonus - expérimentation pour les réas: ce processus offre une grande liberté créative. Grâce à cet outil, les réas peuvent expérimenter avec différents angles de caméra, éclairages, et approches narratives avant de prendre des décisions définitives, favorisant ainsi une expression artistique plus riche et plus aboutie. En résumé, la prévisualisation n'est pas qu'un outil technique; c'est une extension de la vision créative, un facilitateur de communication et un instrument essentiel pour la gestion efficace d'un projet cinématographique. C’est pourquoi, à Orbitae, nous offrons des services de préviz 3D pour scènes complexes, ainsi que des préviz de cascades. Ça t’intéresse? N’hésite pas à nous contacter!
- Oscars 2024: Nominés VFX
Tout le monde en parle. La 96e cérémonie des Oscars, qui aura lieu le 10 mars 2024, a révélé ses nominations. Mais qui sont les nominés dans la catégorie des meilleurs effets spéciaux? On te le raconte: The Creator de Gareth Edwards Ce film a fait parler de lui l’année dernière de par l’approche peu conventionnelle du réalisateur pour mettre en scène une histoire de science-fiction avec un budget limité (lire article). Il n'est donc pas surprenant qu’il figure parmi les nominés VFX aux Oscars. Au lieu d’utiliser des fonds verts ou des costumes de capture de mouvement, les effets, réalisés par ILM (Industrial Light & Magic), ont été ajoutés directement sur les shots. «Nous avons tout filmé comme si c’était là (…). Ensuite, nous avons fait le montage et une fois qu’on était certains de nos shots, c’est seulement à ce moment-là que nous avons fait le design des mondes», a-t-il déclaré dans un interview pour AMD, et ajoute: «nous avons, essentiellement, crée la science-fiction par-dessus». Source: ILM Facebook page Godzilla Minus One de Takashi Yamazaki Pour la première fois, le Roi des Monstres est nominé aux Oscars! Et quelle joie que ce soit en sa version japonaise! En effet, cette vedette apparaît sur nos écrans depuis 1954 et ce n’est que 70 ans plus tard qu’elle a finalement été reconnue. Mais retournons à nos moutons. Le film a été nominé pour meilleurs effets spéciaux, dirigés par Takashi Yamazaki (dont il a aussi été le scénariste et réalisateur). Il a un total de 610 shots d’effets spéciaux, créées par 35 artistes, selon The Hollywood Reporter. En comparaison, Top Gun: Maverick, en avait 2400 et un budget 10 fois plus élevé. Guardians of the Galaxy: Vol 3 by James Gunn Ce troisième volet a particulièrement touché le cœur de l’audience, notamment grâce à la backstory de Rocket (aka Rabbit). Un passé brisé, des expérimentations scientifiques, de l’abus animal, tout y est. Nous avons eu l’opportunité de voir Nathan McConnel, superviseur d'animation à Framestore, et Stuart Bullen, superviseur VFX à RISE, impliqués dans les effets du film au NIFFF. Et nous en avons appris beaucoup. Par exemple, saviez-vous que toutes les animations ont été faites à la main? Pas de capture de mouvement, même pas pour Groot. Au total, plus de 800 artistes d’effets spéciaux ont participé au film. La scène la plus difficile? Celle de la ruée d’animaux vers la fin, lors de leur libération, ont-ils avoués. The adorable baby raccoons won everyone's heart. Tests conducted by Framestore. Mission Impossible: Dead Reckoning Part 1 by Christopher McQuarrie Avec ce film, McQuarrie perpétue l'héritage de la série en matière d'effets spéciaux novateurs, combinant technologies de pointe et prouesses physiques, notamment grâce à Tom Cruise, connu pour repousser les limites du (im)possible. «McQuarrie a insisté sur l'importance de concevoir tous les plans VFX en gardant à l'esprit la question "Comment cela serait-il fait dans la pratique?". Nous avons donc dû réfléchir à la manière de filmer et d'éclairer de manière réaliste un sous-marin de 150 mètres de long dans les profondeurs de l’océan», explique Joel Green, superviseur des effets de beloFX, chargés notamment de la scène d’ouverture du film, dans un interview donné pour Art of VFX. Le film a nécessité un total de 2640 plans avec effets visuels, témoignant de l'ampleur du travail réalisé. Napoleon by Ridley Scott Voici un autre film promu comme n’aillant «pas de CGI» nominé aux Oscars pour VFX (tu veux connaître les autres? Dis-le nous dans le commentaires)! Des interviews donnés par Scott sont même devenus de memes dans l’industrie. À l'instar de films comme Oppenheimer, Hollywood et les médias adoptent souvent une position critique vis-à-vis de l'utilisation intensive des effets visuels, mais que seraient ces films sans eux? Bien que 100 chevaux aient en effet été utilisés pour les scènes de bataille, ce nombre reste modeste pour conférer au film son caractère épique. Dès lors, un travail considérable a été consacré à l'extension des décors, à l'ajout de chevaux et de personnages, ainsi qu'à l'incorporation de neige, de bateaux et d'autres éléments scéniques. Bien qu'invisible, le CGI dans ce cas est essentiel pour créer l'illusion, la magie du cinéma. Meme that circulated on social media Quel a été ton film préféré? Lequel aurait dû être nominé dans cette catégorie? Dis-le nous dans les commentaires.
- Popcorn & Frissons: notre sélection de films d'horreur 2023
Les nuits s'allongent, les feuilles rougissent, les nuages tapissent le ciel. C’est le moment parfait pour se blottir sous une couverture et regarder quelques histoires d’épouvantes. Mais pendant la saison des frissons, quels films d'horreur regarder? Voici une petite sélection de films ou séries qu’on te recommande, certaines avec des histoires terrifiantes, d’autres surnaturelles, avec des créatures ou aux sombres mystères. C’est l’heure de faire du popcorn et éteindre les lumières pour voir nos recommandations 2023. The FAll of the House of Usher - Mike Flanagan Mike Flanagan, le réalisateur derrière des succès tels que The Haunting of Hill House ou encore Midnight Mass (notre coup de cœur!), revient cet octobre avec une adaptation de la célèbre œuvre d'Edgar Allan Poe, The Fall of The House of Usher. Comme à son habitude, Flanagan joue avec les codes de l’horreur et invite l’audience à se plonger dans la vraie terreur: l’être humain et, dans ce cas précis, ce qu’on est capable de faire pour de l’argent. On retrouve plusieurs visages connus du Flanaverse, avec comme toujours des performances exceptionnelles. Si vous aimez son style et attendez plus qu’un sursaut et quelques gouttes de sang, cette série est un must see. No one will save you – Brian Duffield Aimé par certains, détesté par d’autres, ce film a une fin qui ne laisse pas indifférent. No one will save you suit une jeune femme, Brynn, qui lutte pour survivre contre une attaque d’aliens. « Du déjà-vu », vous pensez certainement. Cela dit, le réalisateur surprend l’audience avec un film d’environ 1h30… sans dialogues ! Les trois ou 5 mots prononcés sont extrêmement choisis, et laissent la place à une narration 100% visuelle, qui fait la part belle à la performance de l’actrice Kaitlyn Dever. Si bien le film ne fait pas peur en soi, il a des scènes qui peuvent être troublantes et montre une race d’aliens tout à fait intéressante… et intéressée. Talk to me - Danny and Michael Philippou Le premier film des frères Philippou, connus surtout de par leur chaîne YouTube RackaRacka, est «en passe de devenir le meilleur film d'horreur de l'année», selon IMDB. Réalisé en Australie, le film a été sélectionné au Sundance, où il a été vu et acheté par A24. Passant des likes aux festivals de films, les frères ont su captiver avec une histoire de possession racontée de manière rafraîchissante et actuelle. Téléphones portables, trends et défis, tout y est. Avec une protagoniste qui rappelle Rue d’Euphoria, le thriller est aussi surprenant qu’effrayant par moments. A voir avant Halloween! Evil dead rising - Lee Cronin De nos jours, on ne peut échapper aux franchises. Evil Dead Rise en fait partie: c’est le cinquième opus de The Evil Dead. Le film raconte l'histoire de deux sœurs qui se retrouvent plongées dans un cauchemar, alors que l’une d’elle est possédée par un démon. Tout en gardant le charme et certains éléments clés des films d’origine (comme la tronçonneuse), cette nouvelle version se veut plus sérieuse, voire même plus troublante. Nous avons particulièrement aimé l’actrice qui donne vie à un personnage des plus perturbants, grâce à l’incroyable travail de l’équipe de make up. Le look du film aussi nous a plu: stylisé et à la photographie soignée. Svaha: The Sixth Finger - Jang Jae-hyun Si le cinéma d'horreur asiatique vous intrigue, Svaha: The Sixth Finger de Jang Jae-hyun est une perle à ne pas manquer. Au-delà des frissons traditionnels, ce film nous immerge dans les intrications de la religion, des cultes et des superstitions ancrées dans la culture coréenne. Le film met en lumière l’acteur principal de Squid Game, Lee Jung-jae, démontrant une fois de plus sa remarquable versatilité. Jae-hyun, avec son style visuel distinctif, réussit à entrelacer le surnaturel et le spirituel, offrant une réflexion sur la foi. Malignant – James Wan Même si cette année James Wan a présenté The Nun II cet octobre, nous avons choisi de plutôt mettre en lumière dans cette liste Malignant. Ce film, en dépit de ses retours mitigés et de sa performance modeste au box-office, se distingue par son audace. Wan nous offre une vision rafraîchissante de l'horreur, proposant un rythme, une histoire et un concept surprenant qui mérite d'être reconnu et discuté. Sa capacité à défier les attentes du genre montre une fois de plus son talent incontesté dans le domaine du cinéma d'horreur. American Horror Story – Double Feature La franchise American Horror Story ne cesse de surprendre et d'innover. Alors que la dernière saison, Delicate, est en cours, nous recommandons de voir Double Feature. Cette saison, divisée en deux parties distinctes, aborde un complot sur les aliens dès Rosweel et le pacte fait avec le gouvernement. En noir et blanc et avec une esthétique toujours aussi léchée, cette première partie explore un complot peu discuté. La deuxième partie traite sur les vampires, mais ce n’est qu’une excuse. La vraie terreur dans cette histoire est par rapport à la créativité et ce qu’on est prêts à faire pour être The Best. Incantation - Kevin Ko Dernier dans la liste, Incantation est un film de Chine qui navigue entre folklore et surnaturel. Dès le début du film, on se retrouve plongé dans un rituel auquel on ne sait pas si on veut participer ou pas, mais on n’a pas le choix. Dans le style de found footage, il raconte l'histoire d'une jeune femme qui retourne dans son village natal et découvre qu'un ancien sortilège pourrait être à l'origine de la série de malheurs qui frappe sa famille. Dans un ton mêlant l'angoisse et le mysticisme, ce film joue sur l'ambiguïté des apparences et la frontière fine entre la réalité et le mythe.
- La pub et les créatures fantastiques
Le cinéma n'est pas le seul domaine où les contes fantastiques prennent vie. Des frissons de l'horreur aux créatures mythiques, la publicité sait aussi tirer parti de ces éléments. Dans sa quête de marquer les esprits, les créatures peuvent illustrer les avantages d'un produit, mettre en avant ses limites ou simplement créer un impact visuel. Voici six publicités d’hier et d’aujourd’hui qui, grâce à l’utilisation du CGI et VFX, ont su utiliser la présence d'êtres fantastiques pour raconter une histoire de manière… différente. À noter que l'univers des créatures est vaste; si vous souhaitez en intégrer une dans vos campagnes, nous sommes là pour leur insuffler de la vie. Haynes Baked Beans – not for astronauts (pas pour les astronautes) Cette pub est un petit bijou qui date déjà de quelques années en arrière. Avec une proposition complètement décalée, on voit des astronautes fièrement planter leur drapeau sur la lune, mais sont attaqués par un monstre extraterrestre. Seulement un lui échappe… mais, pas pour longtemps. Bien qu'il s'agisse d'une pub fictive pour des haricots, elle figure sur notre liste parce qu'elle a été créée pour faire la promotion de Cinesite, la société de CGI responsable de sa production. Ce qui, en soit, est une pub, non? Compte tenu du succès qu'elle a rencontré, les marques devraient peut-être songer à faire quelque chose de ce genre. Voici, une vidéo qui montre comment ils l’ont faite. Burberry - Night creatures L'année passée, la marque de luxe avait déjà frappé fort avec sa pub où des danseurs volaient au-dessus d'un champ de blé. Poursuivant sur cette lancée, elle dévoile un nouveau court-métrage. Si le concept demeure similaire, la nouveauté réside dans l'introduction d'un être quasi-technologique, offrant aux individus la possibilité de danser au clair de lune. Le design de la créature est probablement inspiré des aliens dans "War of the Worlds". Volkswagen Electrifying Movies: Monster Escape «Ne vous inquiétez pas, elle ne peut pas échapper à la barrière électrique», dit le gardien du parc au même moment qu’une personne éteint ladite barrière pour charger sa voiture. Inspiré de Jurassic Park, VW profite de son soutien à ITV – canal britannique de télévision –, pour présenter sa voiture électrique dans un contexte fantastique, avec une pointe d'humour. Canal Kitchen Une pub pour des chaînes de télévision... il serait dommage de ne pas profiter de cette opportunité pour explorer tous les univers qu'elles proposent. Des dinosaures au sport, en passant par les dessins animés, cette publicité met en avant le vaste éventail de choix offert par les chaînes de télévision, à l'instar d'un chef cuisinier présentant ses créations. Des T-shirts qui volent ? Pourquoi pas…. Ikea démontre une fois de plus son audace en lançant des publicités aux tonalités variées pour promouvoir ses produits, toujours axés sur l'optimisation de l'espace et la facilité de rangement. Dans cette pub, ce ne sont pas des créatures ordinaires qui sont mises en avant, mais des T-shirts. Des T-shirts qui migrent, tels des oiseaux en quête d'un nouveau nid. Mikado. Alors, c’est qui le plus fin ? Au cœur d'une métropole en ébullition, une version revisitée de Godzilla sème la destruction. Mais le géant reptilien finit électrocuté lorsqu'il tente d'imiter une jeune fille savourant des Mikado. Un concept simple, mais efficace, qui souligne habilement le slogan de la marque.
- Production virtuelle: 5 éléments clés à comprendre
Tout le monde en parle. Depuis la série The Mandalorian, la production virtuelle a été utilisée dans de nombreux projets, dont des blockbusters comme The Batman et la série de Netflix 1899 (d'ailleurs, le behind-the-scenes est un must see pour découvrir comment ça fonctionne). Mais, en fait, c'est quoi la production virtuelle (ou VP) ? La VP utilise des écrans LED pour projeter des environnements virtuels pré-conçus. Avec le Motion Tracking, elle ajuste dynamiquement la perspective en temps réel au sein d'un "volume" — un espace délimité et entouré d'écrans LED. Cela facilite l'intégration et l'immersion des acteurs dans des décors numériques, directement sur le plateau. Vous voulez plus de détails sur la technologie? Dites-le-nous dans les commentaires! Mais, avant de se lancer à faire tout un film avec cette technologie, voici 5 choses que vous devriez savoir: Moins de post-production, mais plus de pré-production! La production virtuelle peut réduire le temps de post-production, mais ça ne veut pas dire que c'est plus rapide dans son ensemble! En fait, le temps en post, passe à la prépa. Oui, la production virtuelle nécessite d’une préparation bien plus approfondie, car tous les environnements doivent être créés à l’avance. C’est-à-dire qu’avant le tournage, chaque élément, des textures aux éclairages, doit être anticipé. Comme l'a dit Dylan Clark, producteur de The Batman:"tout ça a pris des mois et des mois à l'intérieur d'un espace de jeu informatique, avant que nous ne commencions à construire [le décor]". Mais attention, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de post du tout. La colorimétrie, le compositing et d'autres effets visuels seront toujours nécessaires. Tests, tests, tests. Il est important d’effectuer des tests pour assurer que les environnements fonctionnent bien en relation avec le set et l'éclairage du talent. Il faut aussi en faire sous l'angle de la performance technique. Les environnements très détaillés ont besoin d’ordinateurs de très haute performance; il est donc fondamental de soumettre le système à des stress tests. Le développement de look Le rendu peut être photoréaliste, stylisé comme dans "Sin City" ou complètement surréaliste. Ce choix, défini avant le tournage, détermine l'ambiance, le ton et l'aspect visuel et technique du projet. Cela nécessite une étroite collaboration entre le réalisateur, le DoP, l'équipe de design et la ou le superviseur des effets visuels. En filmant devant un écran, il est primordial de tester le look souhaité pour définir les meilleures conditions. Ne luttez pas contre la technologie; travaillez avec elle pour de meilleurs résultats. Les décors réels vendent l’illusion. Toute production virtuelle réussie nécessite un travail de set design devant les écrans. C’est ce qui va "lier" le tout. La VP est comme une extension ou un complément à un décor réel plutôt qu'un remplacement de celui-ci. La présence constante d’un ou une superviseure des effets visuels Le ou la superviseure des effets visuels est votre pont entre la vision créative et la réalité technique. Cette personne est non seulement responsable de veiller à ce que tout soit cohérent, mais aussi de prévenir les problèmes techniques qui pourraient survenir lors de l’intégration des éléments réels et virtuels. Intégrée à l’équipe dès la prépa, elle vous conseillera sur la meilleure manière de faire les effets souhaités ou même de la technique à utiliser, selon le temps et le budget. C’est un outil, pas une solution universelle Bien que la production virtuelle offre de nouvelles possibilités pour la réalisation de films ou publicités, des fois, ce n’est pas la meilleure solution. Par exemple, pour les effets qui nécessitent une interaction avec les acteurs, comme les particules ou les effets volumétriques (fumée, explosions, etc.), un fond vert peut encore être préférable, afin d’éviter de longues heures de rotoscopie. En d’autres mots, chaque scène doit être étudiée pour rechercher la solution la plus optimale en fonction du budget et du temps. Comprendre ses limites et ses avantages Oui, avec la production virtuelle vous pouvez avoir un coucher de soleil pendant 8 heures de tournage. Mais, il est très important de connaître ses avantages et ses limites. Une erreur très courante consiste à forcer la technologie et prétendre un rendu final ultra réaliste, sans disposer des ressources techniques nécessaires. Il faut aussi tenir compte du fait que certains écrans LED peuvent présenter des problèmes de moiré, en particulier lorsque la caméra se déplace rapidement ou est réglée à des fréquences différentes. Il est également important de noter que tous les LED n'ont pas le même rendu des couleurs, ce qui peut affecter la manière dont la scène est perçue par la caméra (on l'a déjà dit, il faut faire des tests et encore plus de tests!). En conclusion, la production virtuelle offre aux réalisateurs et réalisatrices, ainsi qu’aux équipes de production, de nouveaux outils pour concrétiser leurs visions artistiques. Cependant, bien qu'elle paraisse être la réponse à plusieurs défis de prod, savoir quand et comment l'utiliser efficacement est primordial. Après tout, le véritable art réside dans la capacité à intégrer judicieusement une technologie pour enrichir l'expérience cinématographique.
- Et si le réa était un artiste CGI?
Qu'il s'agisse de films, de pubs ou de clips musicaux, les effets visuels sont une part essentielle de la narration visuelle. Pourtant, une méconnaissance de cet art complexe conduit souvent à des films qui manquent le coche, comme on a pu le voir dans Cats et, plus récemment, The Flash. Cependant, de temps en temps, un film sort du lot et démontre comment les VFX peuvent vraiment sublimer une histoire. C'est le cas de The Creator réalisé par Gareth Edwards. L'approche non conventionnelle de Gareth pour réaliser The Creator Avant de prendre place dans le fauteuil du réalisateur, Gareth Edwards était un artiste d’effets visuels, comme il l'a mentionné dans une interview avec The A.V. Club : "J'ai passé 10 ans à faire du CGI, bon marché, dans ma chambre. J'ai donc appris beaucoup d'astuces pour faire en sorte que les choses semblent plus grandes qu'elles ne le sont réellement avec très peu d'effort". Grâce à sa perspective unique, il est aujourd’hui reconnu pour avoir dirigé des films à grande échelle comme Godzilla et Rogue One, avec d'excellents effets visuels. Mais revenons à nos moutons… ou plutôt à The Creator. La première chose qui en surprend plus d’un, c’est le budget de cette épopée de science-fiction. Edwards a réussi à transformer un budget estimé normalement à 300 millions de dollars pour ce genre de films, en 80 millions de dollars, avec une finition rivalisant avec n'importe quel autre blockbuster. Comment? Il a changé de point de vue. “Évidemment, nous avons opté pour ‘réalise-le comme un film indépendant, mais sous stéroïdes’”, a-t-il déclaré à Inverse. Il a filmé dans 80 lieux réels plutôt que des décors et a travaillé avec une équipe de caméra étonnamment intime, façon guérilla. Mais ce n'est pas tout... Plutôt que de suivre la voie traditionnelle qui consiste à tourner d’abord le film et, ensuite, laisser les sociétés d'effets visuels soumissionner pour la post-production, Edwards a intégré l'équipe dans le processus de tournage dès le début. Cette approche a non seulement permis de rationaliser la post-production, mais aussi d'optimiser le budget. De plus, le film a été monté dans sa version finale avant d'être confié aux équipes VFX, ce qui a permis aux artistes de se concentrer uniquement sur les plans qui allaient être utilisés et de perfectionner ce qui devait l'être, sans perte de temps. Pour établir un parallèle, Sam Hargrave, le réalisateur d’Extraction, a apporté des connaissances spécialisées similaires à ses films mais, cette fois, d’un point de vue des cascades. Ayant été coordinateur de cascades pour des films tels que "John Wick", la compréhension de Hargrave des séquences d'action a fait qu’Extraction a été célébré pour ses chorégraphies d'actions. Tout comme la compréhension des VFX d’Edwards a enrichi The Creator, le background de Hargrave a assuré qu’Extraction soit à la fois authentique et époustouflant dans sa représentation de l'action, comblant le fossé entre cascades et narration. La réalisation de films avec beaucoup de VFX ne se limite donc pas qu’à des budgets astronomiques qui se terminent avec des effets médiocres. Au contraire, si l'on adopte un point de vue différent, il est possible de réaliser des choses étonnantes. Il ne s'agit pas seulement d'adopter (et d'abuser) de ces technologies, mais de comprendre ce qu'elles ont à offrir et quelles sont leurs limites, afin de les intégrer de manière la plus organique possible dans la narration. Gareth Edwards en est un excellent exemple: en remettant en question la façon dont les grands studios travaillent avec les sociétés d'effets visuels, il a démontré, une fois de plus, que les images de synthèse, lorsqu'elles sont bien comprises et utilisées judicieusement, rendent les films magiques.
- Ces marques qui ont osé l’IA
Que ce soit pour rire, pour démontrer qu’on n’est pas encore (totalement) obsolètes ou en l’intégrant dans un workflow pour créer une pièce audiovisuelle différente, voici quelques publicités réalisées avec l’aide de l’intelligence artificielle (IA) générative. Mais avant de continuer, c’est quoi, en fait, l’intelligence artificielle générative? Et bien, c’est «une branche de l'intelligence artificielle qui vise à créer des modèles capables de générer du contenu original et réaliste, tels que des images, des textes, de la musique, des vidéos, etc.», explique ChatGPT. Maintenant que nous sommes au clair sur ce point, revenons à nos exemples: Coca-cola – Masterpiece Peut-être la publicité la plus (re)connue jusqu’à présent. Avec cette pub, Coca-Cola a frappé fort. Ambitieuse, elle fait la part belle à l’art, y compris les effets spéciaux, tout en intégrant l’IA dans le processus. Pub réalisée par Electric Theatre Voici aussi, pour les curieuses et les curieux, le behind the scenes, avec les différents pas nécessaires pour arriver au produit final. Salesforce – Ask more of AI Avec comme protagoniste l’acteur Matthew McConaughey, The Mill utilise l'IA générative pour créer une série de pubs courtes mais efficaces. «Les résultats qu'elle [l’IA] produit sont véritablement révolutionnaires et présentent des aspects qui n'ont jamais été vus auparavant. The Mill se réjouit d'être à l'avant-garde de l'utilisation croissante de l'IA dans les effets visuels, car elle ouvre de nouvelles voies à l'expression créative», affirment-ils dans leur site web. Heinz A.I. Ketchup La marque de ketchup n’a pas perdu de temps et, sitôt l’IA générative sortie, elle a sauté sur l’occasion pour créer une vidéo divertissante, disant que «même l’IA sait que le Ketchup c’est Heinz». En créant une série d’images avec Dall-E, la marque démontre qu’en utilisant seulement un seul mot, l’outil montre toujours une bouteille avec un sticker similaire à celui de la marque. Becherelle – affiches Même si ce n’est pas une vidéo, cette publicité vaut la peine d’être mise dans cette liste, car elle démontre une grande ingéniosité de la part de l’équipe derrière l’idée, Brain sonic. Le concept est simple: vu que l’IA utilise des prompts (textes qui décrivent l’image que l’on souhaite avoir), il faut bien savoir comment écrire! Et quoi de mieux qu’un Becherelle pour éviter des images sans dessus-dessous, mais bien drôles! © Brain Sonic Fausse pub de bière L’IA permet de raconter les choses de manière... étrange. Voici, pour finaliser cette liste, une des fausses pubs qui a détonné dans le web. Mais la question reste… comment l’appliquer à sa propre marque? Réalisé par Private Island En conclusion, la créativité et l'ingéniosité des personnes est toujours clé dans le processus de création de publicités ou contenus pour les marques. Par contre, au lieu d'aller à contre courant, pourquoi ne pas penser out of the box et oser l'IA?
- Top 6 - les meilleures pubs d’Halloween
Alors que l'été atteint son apogée, le compte à rebours de la nuit la plus sinistre de l'année commence! Et, nous l’avouons, c'est notre saison préférée. Alors, bien sûr, nous nous y préparons, car à 100 jours d'Halloween, c'est le moment idéal pour commencer à imaginer des idées de vidéo folles, osées et effrayantes qui ne laisseront pas l'audience indifférente. En puisant son inspiration de diverses sources, tels que les films classiques, les monstres légendaires ou les motifs narratifs récurrents (appelés tropes), Halloween est l’occasion de présenter sa marque sous un autre angle. Qu'il s'agisse de chaussures, de nourriture, d'architecture ou de papier toilette, c'est le moment idéal pour vendre son produit avec un ton un peu plus osé, voire même sanglant. Vous ne savez pas comment le faire? Voici six pubs d'Halloween d’hier et d’aujourd’hui qui montrent comment vous pouvez détourner les thèmes de l'horreur à votre avantage: Burger King #nevertrustaclown: comme toujours, Burger King ne manque jamais une occasion de faire preuve de créativité, en particulier lorsqu'il s'agit de se moquer de son éternel rival, McDonald's. Dans cette publicité, ils utilisent non seulement la mascotte du McDo, Ronald, mais ils exploitent également une peur commune - parfois même une phobie -, la peur des clowns. Car, soyons réalistes… qui ne trouve pas les clowns effrayants? IKEA – The Shining: nous avons tous déambulé dans les longs couloirs d'Ikea, avec ses espaces méticuleusement crées pour présenter une pléthore de produits. Ces couloirs, lorsqu'ils sont vides, ont une atmosphère sinistre qui, maintenant que nous y pensons, présente des similitudes avec les backrooms, non? Mais revenons à nos moutons... Dans cette pub, la multinationale s'est inspirée du très culte film d'horreur, The Shining, en recréant la fameuse scène du couloir où le petit Danny se balade sur son tricycle jusqu’à se trouver en face des jumelles fantômes. Bacardi – The Zombie: voici une autre approche, plutôt de content marketing, qui profite de la saison d'Halloween. Elle est simple, mais très efficace. Pour ce faire, Bacardi a créé une spécialité saisonnière, un cocktail baptisé «The Zombie». Pour présenter cette concoction à leur clientèle, ils se sont probablement inspirés du générique de la série American Horror Story. En adoptant une esthétique de vieux VHS abîmé, combinée avec une bande son inquiétante, ils révèlent, peu à peu, les différents ingrédients nécessaires pour préparer le cocktail des festivités. Dior – The beauty of a dark dream: les marques de luxe profitent tout autant de la saison, mais avec leur touche: moins de fantômes, plus de classe. Dans une vidéo partagée sur leur Instagram, Dior présente ses produits de maquillage en faisant un clin d’œil à l'expressionnisme allemand des années 1920 (mouvement de films emblématiques tels que Nosferatu et Le Cabinet du Dr Caligari). Grâce à un monde avec des lignes très droites, qui rappellent l'architecture brutaliste, un éclairage dramatique et un maquillage plus... explosif, ils créent une atmosphère sombre, sans s'éloigner de leur élégance innée. Dirt Devil - The Exorcist: si vous voulez aller un peu plus loin et n’avez pas peur de faire (un peu) peur, cette publicité est faite pour vous! Celle-ci recrée l'ambiance glauque de l'un des films les plus terrifiants de son époque: L'Exorciste. Avec des cris, des violons inquiétants, un prêtre et une apparente possession, cette pub utilise l'humour noir pour vendre... des aspirateurs. À voir absolument! Temptations – Tasty humans: cette publicité joue sur l'association séculaire des chats avec le monde souterrain, la sorcellerie et, par extension, Halloween. Un homme effrayé par ce que son chat pourrait lui faire pendant la nuit, invite les téléspectateurs à prévenir tout problème (comme celui de vous faire manger par votre animal de compagnie) en offrant à leurs félins des friandises "à saveur humaine" – une édition spéciale – pendant la saison. Bonus entry! BMW – don’t be afraid: bien qu'il ne s'agisse pas d'une publicité pour Halloween à proprement parler, c'est un autre exemple de la façon dont vous pouvez utiliser des tropes d'horreur pour vos différents messages. Dans ce cas, BMW testait ses voitures à conduite autonome, chose qui pouvait paraître effrayante (surtout dans les années 2000), même pour l'esprit qu’une d’elles rencontre dans les bois. Ces pubs d’Halloween montrent comment l’on peut utiliser, de manière créative, la fête automnale. Et nous sommes-là pour vous aider! En tant que véritables aficionados des films d'horreur, nous créons des vidéos qui capturent parfaitement l'ambiance glaçante de la saison (jetez un coup d'œil à notre reel d'Halloween!). Après tout, le jour le plus effrayant de l'année approche à grands pas… c'est donc le moment idéal de se lancer!